La répartition géographique de la Bécasse et en particulier de la des bois, Scolopax rusticola, s’étend principalement sur l’ensemble de l’Eurasie. L’espèce occupe une bande géographique située approximativement entre les latitudes 50°N et 60°N, depuis les confins occidentaux des îles Britanniques jusqu’aux rivages du Pacifique à environ 160°E.
En Europe, les sites de nidification, concernent principalement la Fennoscandie, les Pays Baltes, la Russie, la Biélorussie et les régions d’Europe centrale. Quant aux zones d’hivernage, elles englobent les territoires bordant la Méditerranée : le sud de la péninsule Ibérique, le sud de la France, de l’Italie (la Calabre), les littoraux de la Grèce, la partie méridionale de la Turquie, ainsi que la Syrie, le Liban, Israël, la Jordanie, le nord de l’Égypte, la Libye et les régions côtières du Maghreb.
Une zone intermédiaire, positionnée entre les aires de reproduction et d’hivernage, constitue un habitat permanent pour cette espèce. Les îles Britanniques et la France se démarquent comme le noyau de cette région intermédiaire. Les populations européennes se concentrent majoritairement, durant l’hiver, sur les littoraux de la Manche et de l’Atlantique (îles Britanniques, France, Espagne, Portugal) ainsi que dans les zones méditerranéennes, particulièrement en France, en Grèce et en Italie.
Migration de la bécasse 2024 2025 : déplacements saisonniers, nidification et reproduction
La migration de la bécasse 2024 2025 dépend comme chaque année de l’origine géographique des individus. Les populations septentrionales et orientales, connues pour effectuer de longues migrations, passent l’hiver dans les régions méridionales et occidentales de leur zone d’hivernage. À l’opposé, les bécasses natifs de France ou de Grande-Bretagne présentent une tendance à la sédentarité.
A noter aussi que trois populations distinctes et résidentes se retrouvent sur les archipels des Açores, des Canaries et de Madère, témoignant d’une adaptation à des environnements insulaires spécifiques.
En France, les zones de reproduction se localisent principalement dans le Bassin parisien, dans le quart nord-est du pays, ainsi que dans les massifs montagneux du Massif central, Pyrénées, Alpes et Jura. Selon les températures, elles montent ou descendent en altitude.
La migration de la bécasse 2024 2025, peut être observée dans presque toutes les régions. Toutefois, pour l’hiver, les oiseaux se réunissent principalement dans les zones littorales bordant la Manche et l’Atlantique, ainsi que sur les rivages méditerranéens. (Camargue et Côte d’azur).
Les dates de la migration de la bécasse : l’essentiel à retenir
• En France, la migration de la bécasse commence entre le 20 et le 30 octobre. Les oiseaux arrivent alors dans les régions françaises, en particulier le littoral de la Manche, l’arc Atlantique et les montagnes du sud (Alpes, Cévennes).
• En France, à la fin de l’hiver et selon les températures, la bécasse commence sa migration vers l’Europe centrale et la Russie entre le 20 février et le 05 mars.
Migration de la bécasse en 2024/ 2025 et changement climatique
Une étude scientifique récente met en évidence l’importance et la manière dont la migration de la bécasse des bois a changé en relation avec le changement climatique. Surtout, l’anticipation de la migration prénuptiale.
Cent ans de données indiquent que la phénologie de la migration des bécasses a changé. C’est ce qui ressort d’un article intéressant publié dans Hirundo, le journal de la Société ornithologique d’Estonie. La recherche résume le contenu d’une étude scientifique récente qui montre à quel point et dans quelle mesure la migration de l’espèce a changé en relation avec le changement climatique. Surtout, l’anticipation de la migration prénuptiale.
La phase de changement climatique que nous connaissons actuellement a un impact significatif sur la biocénose. Tant au niveau mondial dans la distribution des espèces, qu’au niveau local avec des influences sur leur abondance. En particulier, les phénomènes naturels cycliques, c’est-à-dire ceux qui se répètent chaque année comme la reprise de la phase végétative des plantes ou le début de la saison de reproduction des animaux, ont été parmi les premiers exemples consolidés par les études sur les effets du changement climatique.
Les variations des aspects phénologiques de toute espèce (animale ou végétale) peuvent interférer avec le potentiel de vie des individus ou influencer leurs phases de reproduction. C’est pourquoi l’écologie des espèces sauvages peut être affectée négativement par le changement climatique.
Effets négatifs de la hausse des températures
L’étude des changements comportementaux et phénologiques d’une espèce sauvage est complexe car il s’agit généralement de changements lents et la compréhension de leurs effets nécessite un long ensemble de données historiques sur lesquelles fonder les observations.
Néanmoins, les effets négatifs de l’augmentation des températures sur la croissance et la reproduction des bécasses ont déjà été confirmés. Des études scientifiques récentes menées aux Pays-Bas sur la bécasse des bois ont mis en évidence plusieurs données. Par exemple, le fait que la première ponte des bécasses est avancée d’une dizaine de jours avec les hivers doux que nous connaissons depuis 4 ou 5 ans. De même, la période d’éclosion des jeunes oisillons est réduite de 2 à 3 jours en moyenne.
Nous savons que la migration des bécasses en 2024/2025 est étroitement liée aux tendances de la reproduction et au développement des oisillons. Autrement dit, les changements dans la phénologie de la migration influencent à la fois l’écologie et l’histoire biologique des bécasses qui sont comme toutes les espèces touchées par ces changements climatiques.